L’épidémie de COVID-19 a chamboulé nos vies. Tant dans l’organisation de notre quotidien que dans nos pratiques de soignants. Il a fallu, en urgence, repenser le parcours des patients. Ceux infectés par le coronavirus, et également les patients atteints de maladies chroniques ou aigües. La coordination entre professionnels de santé n’a jamais eu autant de sens qu’en cette période de crise sanitaire. Les territoires s’organisent et des initiatives émergent rapidement pour prendre en charge la population.
Une coordination indispensable pour faire face au COVID-19
On n’y croyait pas vraiment, l’épidémie paraissait loin. Mais il a fallu se retrousser les manches et faire face au plus vite.
Depuis février, c’est un effort collectif énorme qui est mené. Où chaque acteur de santé a un rôle à jouer.
Repenser l’organiser du parcours de soins, tant des patients COVID-19 que des patients habituels, a été primordial.
Il y a peut-être eu une perte de repères, une baisse d’activité pour certains soignants, une attente des directives et des ressources du gouvernement.
Puis, l’heure n’a rapidement plus été à la réflexion, pour laisser place à l’action.
Vous vous êtes formés et organisés sur votre territoire.
Le 15 a très vite été saturé. Les hôpitaux ont fait face à l’afflux massif de patients, symptomatiques ou en difficultés respiratoires. Des avant-postes ont été créés pour filtrer ces patients.
En ville, les professionnels de santé ont très vite compris qu’ils devaient tout mettre en œuvre pour coordonner leurs actions. Vous oeuvrez ainsi à :
- décharger le 15
- éviter ou différer l’hospitalisation de patients, quand ils peuvent être maintenus sous contrôle
- assurer les sorties d’hospitalisations
Tout en continuant à prendre en charge vos patients habituels, ainsi que les urgences médicales.
La coordination entre professionnels de santé n’a jamais eu autant de sens qu’aujourd’hui.
D’ailleurs, c’est en s’appuyant les uns sur les autres que nous pourrons faire face à cette épidémie jamais vue. En se coordonnant entre acteurs de ville, et entre ville et hôpital.
Des initiatives, des nouvelles pratiques et des outils émergent. On se passe rapidement le mot, entre territoires et entre régions, pour partager ce qui fonctionne.
De nouvelles façons de repenser les prises en charge
C’est très certainement dans l’urgence que les meilleures décisions sont prises, guidées par l’intuition et la nécessaire mise en action. C’est aussi dans les situations de tensions qu’émergent des outils répondant réellement aux besoins des patients et des soignants.
On pense forcément au boom de la téléconsultation.
D’abord frileux, les soignants ont finalement vu une opportunité de suivre à distance leurs patients chroniques et les patients atteints par le COVID-19.
Est-ce le début d’une nouvelle ère ? Ou cette pratique va-t-elle retomber comme un soufflé ?
Nous en parlions dans un précédent article, alors que les urgences semblaient victimes de leur succès… apparemment, elles le sont toujours ! Elles sont en première ligne face au coronavirus. Le 15 a très vite été saturé. Des avant-postes se sont créés pour filtrer les patients potentiellement infectés par le COVID-19. Pourtant, bon nombre de ces cas pourraient être pris en charge directement par les médecins généralistes.
D’ailleurs, nous ne pouvons que vous sensibiliser à communiquer envers la population pour inciter chacun à contacter son médecin traitant en cas de symptômes de COVID-19. Mais également en cas d’autres soucis de santé ou pour le suivi de maladies chroniques.
Aussi, tandis que les entreprises françaises et les particuliers fournissent autant que possible du matériel aux soignants, ceux-ci créent leurs propres outils pour communiquer et assurer les prises en charge.
Des protocoles et arbres décisionnels, des aides au diagnostic et au suivi, une réorganisation du cabinet, des plages de consultations dédiées, de la téléconsultation, des supports de communication, etc., sont mis en place et partagés à tous, au-delà des frontières régionales.
À ce sujet, le Collège de la Médecine Générale a réalisé un site à destination des médecins généralistes : Coronaclic. Mis à jour quotidiennement, il regroupe les informations essentielles pour diagnostiquer et suivre les patients victimes du COVID-19.
Entr’Actes, une aide dans l’organisation de vos prises en charge liées au COVID-19
Des initiatives se mettent également en place avec Entr’Actes.
Par exemple, l’association Espace Vie, en Essonne, a créé la « Cellule Essonne Suivi COVID-19 » (CESC).
L’objectif est d’assurer le suivi des patients atteints par le coronavirus, afin de détecter à temps une décompensation éventuelle. Pour ainsi faire appel aux services d’urgences, lorsque cela s’avère nécessaire, et sécuriser par la suite le retour à domicile.
Pour cela, une surveillance rapprochée est mise en place par le médecin traitant, en collaboration avec un infirmier, pour tout patient évalué à risque.
Les informations liées à cette surveillance sont notifiées dans la plateforme Entr’Actes. Le médecin, l’infirmier, ainsi que l’équipe médicale de la Cellule, en ont connaissance en temps réel. Ils peuvent alors en assurer le suivi et prendre les décisions qui s’imposent, ensemble.
Les Centres Hospitaliers Sud Francilien et Orsay peuvent signaler, via Entr’Actes, les patients qui nécessitent un suivi en ville, ainsi que ceux qui retournent à leur domicile après une hospitalisation.
De plus, le 15 a la possibilité d’orienter certains patients vers la CPAM, qui elle-même les orientera vers la ville, en réalisant des déclenchements sur la plateforme Entr’Actes.
D’ailleurs, de plus en plus de SAMU s’équipent d’Entr’Actes.
C’est le cas dans le Grand-Est, malheureusement connu ces dernières semaines comme étant le cœur de l’épidémie de COVID-19 en France.
Les SAMU des Centres Hospitaliers de Mulhouse Sud-Alsace et de Verdun Saint-Mihiel n’hésitent pas à faire appel aux soignants de 1er recours via Entr’Actes, pour prendre en charge les patients symptomatiques.
La collaboration, la coordination et la solidarité sont sûrement les maîtres mots de cette crise sanitaire. Ils n’ont jamais été autant indispensables. Les initiatives se multiplient pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. Une telle situation de tension est propice à une appropriation rapide des outils existants qui peuvent faciliter la coordination entre soignants. C’est tout l’objet Entr’Actes : un outil à votre service, pour faciliter ou adapter vos prises en charge. Et nombre d’entre vous l’ont compris.
Utilisez cette plateforme en partenariat avec les acteurs de votre territoire, pour orienter et assurer le suivi des patients atteints du COVID-19. Ainsi que le suivi de vos patients habituels d’ailleurs, car leur santé n’attend pas.
Et vous, comment vous êtes-vous organisés sur votre territoire ?
J’ai pris une vingtaine de patients covid en charge en relation directe avec le médecin traitant et tout s’est bien passé grâce a la collaboration directe avec ses médecins trois seulement ont été hospitalisé car je n’avais pas de médecin sous la main et Leur état nécessité une hospitalisation en urgence. À ce jour aucune personne est décédée tout s’est bien passé
Bonjour Jean-Claude,
Nous sommes ravis de vous lire et de voir que la coordination est optimale.
N’hésitez pas à partager cette expérience dans le groupe Facebook. Cela en aidera plus d’un, voire rassurera.
Bonjour,
Je vous remercie tout d’abord des outils que vous mettez à notre disposition concernant le Covid 19
Cependant, je suis surpris du très peu de demandes faites concernant la prise en charge de ce profil de patients.
Une seule prise en charge proposée depuis le début de l’épidémie
Ou sont ces patients ?
Merci de votre réponse et votre disponibilité.
Bien cordialement.
François
INFIRMIER 👨⚕️
Bonjour François,
Tout d’abord, je pense qu’il y a eu un défaut dans la communication au début de l’épidémie, qui est restée ancrée dans l’esprit du grand public : appelez le 15 / l’hôpital vous soignera (quelques soient vos symptômes). Difficile de changer cette « nouvelle habitude » en peu de temps, dans un mouvement de panique. Et, l’hôpital a plutôt tardé à se coordonner avec la ville. Depuis plusieurs jours, maintenant semaines, les libéraux font entendre leurs voix et les ARS aussi. Il y a fort à parier que la deuxième vague liée au déconfinement sollicitera beaucoup plus les libéraux. Ensuite, tout dépend des régions, et des relations ville/hôpital. Aussi, les médecins généralistes ont peut-être pris en charge ces patients COVID+, beaucoup plus que les infirmiers. Nous n’étions pas préparés à une telle épidémie, il a fallu du temps pour s’organiser, mais je crois que maintenant l’organisation commence à prendre le pli. Nous espérons qu’Entr’Actes y contribue amplement, pour faciliter les prise en charge.
Étant gynéco à la retraite depuis 2 ans après 40 ans d’exercice dans l’essonne je pensais pouvoir aider mes confrères qui avaient besoin d’un conseil gynéco si ils n’avaient pas de correspondants ou des femmes n’arrivant pas à joindre un gyneco . Si vous pensez que je puisse être utile dans mon confinement ?
Bonjour Marie,
Merci pour votre mobilisation. Peut-être pourriez-vous proposer votre aide dans le groupe Facebook ? https://www.facebook.com/groups/www.entractes.fr/